Les supermarchés néerlandais ont uni leurs forces pour garantir un salaire décent aux travailleurs de la banane dans la chaîne de production internationale. L'objectif des détaillants partenaires est de réduire d'au moins 75 % d'ici cinq ans l'écart entre les salaires actuellement versés et le salaire vital pour l'ensemble de leur assortiment de bananes.
L'engagement a été signé avec le soutien de l'IDH, The Sustainable Trade Initiative, par Albert Heijn, Superunie, Boni, Boon, Coop, Deen, Hoogvliet, Jan Linders, Jumbo, Plus, Poiesz, Sligro, Spar, Vomar et Dutch Food Retail. Association (CBL). Cet engagement fait partie de l’accord néerlandais pour le secteur des produits alimentaires sur la conduite responsable des entreprises à l’échelle internationale (IRBC).
L’objectif des supermarchés est, d’ici 2025, de vendre principalement des bananes provenant de plantations qui versent un salaire décent à leurs travailleurs. Les détaillants peuvent utiliser la matrice salariale, mise à disposition par IDH, pour calculer la différence entre le salaire actuel et le salaire vital. En utilisant cet outil, ils peuvent analyser les salaires actuels dans les sites fournisseurs de leur assortiment total de bananes. Cela servira de référence à partir de laquelle les salaires futurs seront comparés. À partir de 2021, ils combleront progressivement l’écart de salaire vital d’au moins 10 % chaque année.
Les bananes sont le fruit le plus vendu dans les supermarchés du monde entier. Ces bananes sont produites dans des pays comme le Costa Rica, l'Équateur et la Colombie. Dans les pays les plus exportateurs où des estimations des salaires en vigueur sont disponibles, les travailleurs des plantations de bananes ont tendance à ne pas gagner les salaires nécessaires pour répondre à leurs besoins fondamentaux. Un salaire décent garantit que, à un moment et dans un lieu donnés, la rémunération reçue par un travailleur est suffisante pour assurer un niveau de vie décent au travailleur et à sa famille. Les éléments d’un niveau de vie décent comprennent la nourriture, l’eau, le logement, l’éducation, les soins de santé, les transports et d’autres besoins essentiels (y compris la préparation aux événements imprévus). Ainsi, réduire l’écart entre le salaire actuel et le salaire vital améliore le niveau de vie des travailleurs.
Regarder au-delà des frontières
La coopération est essentielle pour mettre en œuvre les accords conclus. Dans les principales régions exportatrices et pays consommateurs du monde, les initiatives en faveur d’un salaire vital n’ont pas encore démarré. Les acheteurs ne savent pas toujours d’où viennent leurs bananes, combien gagnent actuellement les travailleurs, à quel point ces salaires sont éloignés d’un salaire vital et comment réduire au mieux l’écart de salaire vital. Rendre la chaîne d’approvisionnement plus rentable et augmenter les salaires est une tâche complexe qui nécessite souvent une solution complexe. L’impact des différentes parties peut être limité, en particulier lorsque les acheteurs détiennent une petite part de marché et lorsque les fournisseurs vendent leur récolte à plusieurs acheteurs. En travaillant sur un salaire décent, les besoins des travailleurs sont au cœur de l'action. Toutefois, pour les fournisseurs et les travailleurs, il est également important de préserver la durabilité à long terme du secteur, sa compétitivité et les emplois. Cela doit être pris en compte dans toutes les initiatives en faveur d’un salaire vital. Pour garantir cela, il est également essentiel que, dans la mesure où de nombreux pays producteurs de bananes soient inclus, les besoins des travailleurs du monde entier et la compétitivité du secteur dans tous les pays producteurs soient garantis.
L'IDH continuera d'inviter d'autres parties intéressées du secteur privé à rejoindre le Banana Retail Commitment, comme les supermarchés d'autres pays en dehors des Pays-Bas. Cela augmentera l’impact positif sur les salaires décents.
Selon les supermarchés concernés, le Banana Retail Commitment constitue une étape importante :
Jennifer Muller, responsable du développement durable chez CBL, déclare : « La signature de cet engagement souligne la volonté des détaillants d'assumer la responsabilité de rendre leur chaîne d'approvisionnement plus durable. Cet engagement illustre comment les ambitions communes au sein de l’accord IRBC conduisent à des projets concrets à impact social. Les expériences acquises en matière de transparence et de gestion des risques sont intégrées dans l’intégration de la diligence raisonnable tout au long de la chaîne. »
Une source: https://www.idhsustainabletrade.com